CULTURE. "Le Mardi de l'Europe"

Chaque mardi de juin, découvrez ou redécouvrez, avec l'AA-IHEDN, l'Histoire, la défense, la culture européenne ...

L'IHEDN ET SES SESSIONS EUROPEENNES

En 1988, l’IHEDN avait mis en place ses premiers programmes européens pour le ministère des Affaires étrangères, au profit des anciens pays membres de l’Union européenne ; à partir de 1993, ces sessions avaient été élargies à des représentants des nouveaux pays admis (Autriche…) et des futurs nouveaux pays membres d’Europe centrale ; elles ont été arrêtées en 2004, l’élargissement intervenu à cette date ayant permis de considérer qu’elles devenaient moins nécessaires ; quelques sessions euro-méditerranéennes avaient pris le relais mais nous n’en avons plus organisé récemment.

Depuis trois ans, l’IHEDN a restauré des sessions européennes avec un accent mis sur la région des Balkans. Ces sessions ont réuni des hauts fonctionnaires, diplomates, universitaires, journalistes, citoyens donc et experts européens venant des Balkans occidentaux, ainsi que des pays voisins. Le succès de ces sessions et du réseau européen est incontestable. L’ambassadeur Sylvain Berger, conseiller diplomatique et directeur du Département de l’Europe et des affaires Internationales de l’IHEDN, revient sur ces sessions.

Pourquoi dédier les sessions européennes de l'IHEDN aux Balkans ?

Nos sessions sont élaborées en adéquation avec les priorités stratégiques du ministère des Affaires étrangères, qui nous finance pour les organiser au travers de la Direction de coopération de sécurité et de défense (DCSD), et plus largement avec les priorités de la diplomatie publique française (Plans d’action du président de la République). De surcroît, nous avons développé des sessions Balkans, prises au sens large, incluant le sud-est de l’Europe, même si les représentants des pays des Balkans occidentaux sont bien sûr les invités les plus nombreux. La France effectue en effet un réengagement important dans la région des Balkans depuis 2016 : à la demande du président de la République, le gouvernement a notamment adopté sa stratégie nationale pour les Balkans occidentaux en 2018, qui souligne la nécessité d’ancrer les Balkans occidentaux auprès de l’Union européenne. Notre Session internationale pour les Balkans, connue sous l’acronyme SIB, s’intègre donc dans la dynamique de ce rapprochement.

Quels sont les objectifs de l'Institut pour ces sessions ?

Grâce aux règles de Chatham House , nos sessions permettent un partage d’expérience honnête ainsi qu’une réflexion plus globale sur les enjeux sécuritaires et de défense qui touchent la région : trafics de tout genre, multiplication des menaces dans le domaine informationnel et le cyberespace, immigration clandestine, criminalité organisée, influences étrangères…

En illustrant de façon concrète l’engagement de la France auprès des Balkans occidentaux, notre objectif est de partager, par des discussions avec les acteurs politico-sécuritaires présents, des pistes de réflexion afin de contribuer au renforcement de leur résilience face à ces défis multidimensionnels. C’est donc un exercice de diplomatie publique, un approfondissement de notre coopération France-Balkans.

Quelles sont les grandes lignes du programme, a-t-il évolué en 3 sessions ?

La 1ère session en 2019 se concentrait sur la sécurité au cœur de l’intégration des Balkans ; la 2ème session en 2021 analysait la position de la France et des Balkans au regard du contexte stratégique instable. Cette 3ème session vient confirmer le nouvel engagement français et européen dans les Balkans occidentaux, face à des menaces partagées.

Nos sessions internationales se déroulent toujours en fonction du triptyque pédagogique propre à l’IHEDN : conférences, travaux de comité, visites de terrain. Elles traitent souvent de thèmes récurrents : l’intégration européenne, les pistes de coopération en termes de sécurité et de défense mais aussi de développement, les enjeux identitaires et sécuritaires et les influences étrangères. Ce ne sont pas des redondances mais un véritable approfondissement des sujets au fil des années, en fonction des évolutions du contexte stratégique. Et le contenu de ces thèmes étudiés évolue chaque année en fonction de l’actualité.

Nous insistons surtout sur les réponses communes qui peuvent être apportées à ces défis, en s’appuyant sur ce partage d’expérience et d’expertise entre intervenants et auditeurs lors des conférences, mais aussi entre les auditeurs eux-mêmes lors des travaux de comité.

IHEDN
13/06/2023